Les grands principes
Lorsqu’après 1945 à l’initiative de la Chine, des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de l'URSS, une cinquantaine de pays décidèrent d’instituer l’Organisation des nations unies - ONU - pour remplacer la Société des nations issue du Traité de Versailles de 1919, leurs objectifs premiers étaient bien le maintien de la paix et la sécurité internationale.
Les cinq s’instituèrent membres permanents du Conseil de sécurité et l’ONU regroupa peu à peu la quasi totalité des pays du monde après ratification de la Charte des nations unies. L’ONU se donnait pour mission de maintenir la paix et la sécurité internationale, mais aussi de protéger les droits de l'Homme, fournir de l'aide humanitaire et promouvoir le développement durable. Elle dispose de pouvoirs spécifiques tels que les sanctions contre les pays qui transgressent les règles qu’ils ont validées.
En 1948 ce dispositif a été complété par la « Déclaration universelle des droits de l’Homme » aujourd’hui « droits humains » et au fil du temps d’un certain nombre d’institutions internationales.
Dans un contexte d’opposition puis de guerre froide et de confrontation entre le bloc soviétique et l’occident ce système a permis pendant presque cinquante ans le maintien de la paix entre les grandes puissances. Il n’a cependant pas empêché les conflits locaux en particulier ceux de la décolonisation.
Pourtant la fin de l’URSS en 1991 a déstabilisé cet équilibre et peut-être entrainé l’ONU, que De Gaulle appelait « le machin », dans sa chute. On constate en effet de plus en plus la transgression des principes qui régissent le droit international par ceux-là même qui les ont institués, et doivent les faire respecter, mais surtout l’impuissance de l’ONU à sanctionner ces infractions. On l’a vu en Irak lorsque les USA sont intervenus en 2003. La situation en Ukraine en est aussi une tragique illustration ! Ses frontières et son intégrité territoriale ont été violées par son voisin russe, un des pays membres permanents du Conseil de sécurité. D’autres exemples pourraient malheureusement illustrer cette évolution en particulier au Moyen Orient où Israël, créé par une résolution de l’ONU en 1947, est depuis lors sourd aux résolutions de l’organisation internationale en particulier concernant la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un État. 1
On a de plus en plus l’impression que, au-delà des discours, les déclarations de l’ONU et ses décisions n’ont quasiment aucune prise sur le cours des évènements.
Pourtant quelque chose s’est produit avec la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale de Justice concernant des allégations de génocide d’Israël contre le peuple palestinien. C’est en effet la première fois qu’une nation du Sud, icône planétaire contre l’apartheid qui plus est, se vêt de la mission de défense de l’universalité des principes censés régir la vie du monde 2. Peut-être l’annonce, au-delà des bouleversements d’équilibre, de l’intérêt de ces grands principes pour l’équilibre du monde et la paix.
Sylvain CUZENT, Président de la Mission populaire
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1. Malgré qu’en 1988 l’OLP ait reconnu officiellement Israël.
2. Elias SANBAR, La dernière guerre ? Tracts Gallimard n°56 p.21
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